La littérature policière s’efforce de refléter la société telle qu'elle a été, qu'elle est, ou qu'elle devient.
Est-ce prétendre, alors, qu’énigmes, crimes ou intrigues, ne sont que prétextes à évoquer des faits passés, actuels ou futurs, qu'ils soient politiques, économiques, sociaux, régionaux ou nationaux, voire internationaux ?
Certainement pas.
Néanmoins l'enquête policière se déroule dans un environnement donné. Enquêteurs et criminels sont des hommes et des femmes immergés dans ce contexte.
Pour ce qui est de l'environnement, dans mes polars, c'est le Sud. Le sud de la France, et plus particulièrement, le Var, ses paysages, son climat, la mer, la mentalité de ses habitants, l'apparente convivialité et la violence sous-jacente.
Pour le contexte sociétal, ce sont les grands thèmes qui marquent notre époque : les injustices, la science, l'écologie, le climat, les migrations, le terrorisme, les droits de l'homme, le nationalisme, etc...

vendredi 6 août 2021

Le monde des anges - L'affaire du château de l'Ombrure, achetés à la librairie Mille Paresses le samedi 19 juin 2021

Le monde des anges

« de parents de victimes ».

C'est aussi, un peu, la suite de "Je vous en parlerai un jour». Comment la nouvelle équipe autour de Frédéric Bélaïd fonctionne-t-elle après la démission de Félicien Aubin ?

Mais si on n'a pas lu ces 2 romans, l’auteur donne ce qu'il faut de détails, d'explications, mais pas trop, pour qu'on suive bien.

Il y a aussi une petite référence à " Le règne de Saturne".

J'ai bien apprécié d'avoir des nouvelles de Félicien Aubin. Il ne reste plus que 3 flics de cette fameuse équipe à Toulon. Est-ce qu'on les retrouvera dans une nouvelle équipe ? Est-ce que ce sont là, les dernières nouvelles de Félicien Aubin ?

Mais l’auteur a déjà tourné la page ( si j'ose dire) avec ses 2 derniers ouvrages.

 

L'affaire du château de l'Ombrune

Ce roman est très différent du précédent : ce n’est plus une équipe toulonnaise qui a en charge l’enquête, mais des Parisiens et des Hyérois.

Cette fois, le retour dans le passé, l’ETA, le pays basque, ancre le roman dans une période historique un peu oubliée. C’est enrichissant pour le lecteur.

Une fois de plus, les difficultés, les doutes, les hésitations des enquêteurs sont exposés. Ils sont humains, pas des super héros.

Le roman est très riche en rebondissements. Je l’ai d’ailleurs lu 2 fois pour mieux maîtriser les détails. Ma mémoire vieillit …

J’ai apprécié l’art de maintenir le suspense. Par exemple, quand Delaunay pense avoir compris qui est coupable (p. 350), elle ne le dit pas. Au lecteur de réfléchir. De même pour Nina, Nahia Gomeztegui : p. 335, le lecteur peut se douter que cette Nahia, engagée dans un journal régional à Toulouse est Nina, mais son histoire ne sera révélée qu’à la page 337. J’aime bien aussi comment chaque personnage à une réelle personnalité, attachante, que ce soit Mathilde ou la capitaine Delaunay par exemple. De beaux portraits de femmes.

Que va faire Mathilde ? Abandonner son métier de prof de lettres classiques ? (Elle a encore des élèves en latin ou en grec ? Petite plaisanterie d’une ex consœur).

Les indications des jours et lieux en tête de chapitre sont très précieuses.

En conclusion un roman très riche qui tient le lecteur en haleine.

Un grand MERCI à l’auteur pour ces romans.

Maguy FACHE

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