La littérature policière s’efforce de refléter la société telle qu'elle a été, qu'elle est, ou qu'elle devient.
Est-ce prétendre, alors, qu’énigmes, crimes ou intrigues, ne sont que prétextes à évoquer des faits passés, actuels ou futurs, qu'ils soient politiques, économiques, sociaux, régionaux ou nationaux, voire internationaux ?
Certainement pas.
Néanmoins l'enquête policière se déroule dans un environnement donné. Enquêteurs et criminels sont des hommes et des femmes immergés dans ce contexte.
Pour ce qui est de l'environnement, dans mes polars, c'est le Sud. Le sud de la France, et plus particulièrement, le Var, ses paysages, son climat, la mer, la mentalité de ses habitants, l'apparente convivialité et la violence sous-jacente.
Pour le contexte sociétal, ce sont les grands thèmes qui marquent notre époque : les injustices, la science, l'écologie, le climat, les migrations, le terrorisme, les droits de l'homme, le nationalisme, etc...

lundi 4 mars 2013

Réflexions sur le polar

  J’ai eu plusieurs fois l’occasion de m’expliquer sur ma « philosophie » du polar, lors de rencontres avec les lecteurs.
   La conception du roman policier est tributaire de la différence d’origine des auteurs. Certains, en effet, sont des flics en exercice ou d’anciens flics, des magistrats en activité ou en retraite, qui racontent des histoires vécues, même si elles sont romancées. D’autres, en revanche, n’ont aucun lien avec ces métiers de la police ou de la justice. Je suis, bien sûr, de ceux-là et je prétends donc sans ambigüité que mes polars sont le fruit de mon imagination, c'est-à-dire de la fiction.
   Mais les lieux, le contexte social, politique, environnemental, eux, sont bien réels.
   On m’a aussi souvent posé la question : « est-ce que le personnage principal de vos romans policiers, le lieutenant Félicien Aubin, c’est vous ? »
   Les questions sont souvent abruptes et embarrassantes.
   Ma réponse est peut-être vague et fuyante : oui et non ! Je sais, c’est un peu « langue de bois »…
   Félicien Aubin partage certaines de mes convictions en matière de politique, mais il a un vécu qui lui est propre, sa vie, sentimentale, professionnelle, n’est pas la mienne. Une lectrice m’a dit que c’est un « nostalgique maladif ». Sans doute, oui. Est-ce que c’est aussi mon cas ? Je vous ai dit que les questions sont embarrassantes…

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