Peut-on
comparer Leonardo Padura à Henning Mankell ? L’écrivain cubain au
suédois ? Le latino au Nordique ?
Dans
« Passé parfait », le dernier volet de la série « Les quatre
saisons », l’auteur de « L’homme qui aimait les chiens » dresse
un portrait à la fois réaliste et nostalgique du Cuba des années quatre-vingt.
Et ce n’est pas celui des dépliants en papier glacé des agences de voyages.
Les
utopies marxistes confrontées à la dure réalité de l’embargo et aux difficultés
de la vie quotidienne à La Havane sont présentes en filigrane dans cette
enquête policière. Mais c’est lorsqu’il décrit la convivialité et la chaleur
humaine des gens de son pays que Leonardo Padura donne le meilleur de son
talent.
Le
lieutenant de police Mario Conde, la quarantaine, solitaire et désabusé, enquête sur la disparition d’un ami de
jeunesse, Rafael Morin, qui occupe un poste de directeur dans une grande
entreprise. Dans leurs années « lycée », Mario et Rafael ont aimé la
même jeune fille, mais c’est le beau et brillant Rafael qui l’a épousée.
Nostalgie, quand tu nous tiens !
L’enquête
est parfois poussive. Les dialogues un peu trop forcés – est-ce dû à la
traduction ? - font que ce roman n’est sans doute pas un chef d’œuvre. Ce
n’est pas le meilleur de l’auteur cubain, mais il vaut tout de même le coup
d’être lu.
Note :
7/10
Passé
parfait. Leonardo Padura. Éditions Points 7.10 €
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