Jusqu’à l’année 2005, je
n’avais jamais pu lire un roman policier. Je n’arrivais pas à entrer dans
l’histoire. Les intrigues ne m’intéressaient pas.
Je n’avais rien à lire cet
été là. Mon gendre me proposa un « poche » au titre bizarre :
« Les chiens de Riga », d’un
auteur suédois. « C’est un polar, mais il y a autre chose dans ce roman »,
me dit-il. Malgré ma méfiance pour les romans policiers, j’en ai attaqué la
lecture, sans conviction. Et je n’ai pas pu lâcher le livre. Je l’ai lu dans la
nuit. J’y ai découvert le personnage attachant de Kurt Wallander, ce flic
atypique du commissariat d’Ystad dans le sud de la Suède, avec ses problèmes
familiaux et son regard critique sur les pouvoirs politiques et la réalité
sociale de son pays.
Henning Mankell est mort le 5
octobre dernier à Göteborg à l’âge de 67 ans.
Pour moi, c’est le grand
maître du polar. Il est à l’origine de la grande vague du polar nordique et de
nombreux auteurs, dans le monde et en France, se sont inspirés de son œuvre qui
se singularise par un style très littéraire et une psychologie des personnages
très recherchée.
C’est lui qui m’a fait
vraiment découvrir ce que certains critiques appellent le néo-polar et qui m’a
donné l’envie d’écrire. Félicien Aubin n’est pas Kurt Wallander, mais il me
plaît d’imaginer que ces deux flics un peu marginaux, dépressifs, solidaires
des faibles et des opprimés, ont pu se rencontrer au cours d’une enquête dans
un univers glauque, quelque part en Scanie ou en Provence.
En septembre 2015, paraissait
au Seuil, l’éditeur français d’Henning Mankell, « Sable mouvant », dans lequel il évoque sa peur de mourir et sa
vision de l’humanité transformée par ce cancer qui le rongeait depuis plus d’un
an.
ses
romans :
Meurtriers sans visage
Le guerrier solitaire
Le guerrier solitaire
La cinquième femme
Les morts de la Saint-Jean
Et la dernière enquête de
Kurt Wallander, sortie en 2012 : L’homme inquiet
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