Noir c’est noir
La conjuration primitive
Maxime Chattam ne fait pas dans la dentelle. Ce polar d’une extrême violence ne peut laisser le lecteur indifférent.
Une brigade conduite par un adjudant de gendarmerie de la Section de recherche de Paris, épaulée par un célèbre profiler, tente d’enrayer une terrible série de meurtres d’une extrême sauvagerie, tous signés d’un mystérieux *e. Les meurtres atroces commis d’abord en France puis dans toute l’Europe par La Bête et Le Fantôme – c’est ainsi que les enquêteurs surnomment ces prédateurs mystérieux et cruels – laissent penser que les tueurs se connaissent et font peut-être partie d’une même organisation.
Trop, c'est trop ! Chattam, depuis sa trilogie du mal, nous a habitués à aller toujours plus loin dans l'horreur. Mais là, comment peut-on imaginer de tels supplices ? Cette surenchère de sang et de tortures fait-elle forcément un bon roman à suspens ? Je n’en suis pas sûr.
Certes, ce roman nous dit quelque chose de l’humanité et des civilisations, de la nature humaine et de ce qu’il y a de pire en l’homme. Mais un tel déluge de souffrances, de morts, cette compétition dans l’horreur, loin d’ajouter de la crédibilité à cette histoire, ont plutôt tendance à desservir l’auteur.
Le lecteur que je suis a fini par se détacher, à prendre du recul, à se demander, un brin narquois, comme dans un jeu, jusque où l’auteur nous entraînerait dans la noirceur d’esprits dérangés de quelques tueurs nostalgiques d’une autre époque.
« Ce qu’il y a de pire en nous. Pour mieux aimer tout le reste ». C’est ce que dit Maxime Chattam au début de l’ouvrage. C’est un point de vue !
Une brigade conduite par un adjudant de gendarmerie de la Section de recherche de Paris, épaulée par un célèbre profiler, tente d’enrayer une terrible série de meurtres d’une extrême sauvagerie, tous signés d’un mystérieux *e. Les meurtres atroces commis d’abord en France puis dans toute l’Europe par La Bête et Le Fantôme – c’est ainsi que les enquêteurs surnomment ces prédateurs mystérieux et cruels – laissent penser que les tueurs se connaissent et font peut-être partie d’une même organisation.
Trop, c'est trop ! Chattam, depuis sa trilogie du mal, nous a habitués à aller toujours plus loin dans l'horreur. Mais là, comment peut-on imaginer de tels supplices ? Cette surenchère de sang et de tortures fait-elle forcément un bon roman à suspens ? Je n’en suis pas sûr.
Certes, ce roman nous dit quelque chose de l’humanité et des civilisations, de la nature humaine et de ce qu’il y a de pire en l’homme. Mais un tel déluge de souffrances, de morts, cette compétition dans l’horreur, loin d’ajouter de la crédibilité à cette histoire, ont plutôt tendance à desservir l’auteur.
Le lecteur que je suis a fini par se détacher, à prendre du recul, à se demander, un brin narquois, comme dans un jeu, jusque où l’auteur nous entraînerait dans la noirceur d’esprits dérangés de quelques tueurs nostalgiques d’une autre époque.
« Ce qu’il y a de pire en nous. Pour mieux aimer tout le reste ». C’est ce que dit Maxime Chattam au début de l’ouvrage. C’est un point de vue !
La conjuration primitive - Maxime Chattam. 537 pages. Editions Pocket
Indiana Jones est de retour
Dans
« Le livre du roi », l’écrivain islandais Arnaldur Indridason nous
plonge dans l’histoire de son pays, l'Islande. En 1955, à Copenhague où il a été envoyé
par sa tante pour ses études, le jeune Valdemar, passionné par les recherches
sur les manuscrits des Sagas d’Islandais conservés pour la plupart à la
Bibliothèque royale de Copenhague, rencontre un étrange professeur qui a
détenu, autrefois, le fameux manuscrit du Livre du roi. Leur amitié va les
entraîner dans une aventure à la fois littéraire et dangereuse, à la recherche de ce trésor pour lequel certains sont prêts à voler et même à tuer.
Ce
roman passionnant nous emporte dans une quête aventureuse à travers l’Europe de
l’époque encore marquée par le rideau de fer, dix ans après la fin de la
seconde guerre mondiale et les turpitudes du nazisme.
Pour
Indridason, « Le livre du roi survivra à toutes les bassesses des
hommes. Il survivra à nous tous. Il est notre histoire et notre existence
passées, présentes et futures. » Il parle bien sûr des Islandais.
Par
certains côtés, c’est Tintin et le professeur Tournesol, ou les aventures
d’Indiana Jones. Mais le romanesque bien construit, comme toujours chez cet
écrivain, imprégné de cette culture nordique qu’il connait si bien, font de ce
roman un polar pas comme les autres.
Á lire avec délectation.
Le livre du roi - Arnaldur Indridason. 425 pages. Editions Points poche
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